Etant donné que de plus en plus de personnes utilisent Twitter, il est légitime de se demander si les tweets reflètent vraiment l'opinion publique ? C'est d'ailleurs à cette question que le centre de recherche de Pew a essayé de répondre en réalisant une enquête qui a duré plus d'un an et qui a comparé les résultats des sondages nationaux américains avec les tweets qui répondaient à 8 grands évènements d'actualité parmi lesquels la réélection de Barack Obama, le premier débat présidentiel, etc.
Quelle a été la conclusion de cette étude ? Eh bien, sans grandes surprises, il a été avéré que Twitter n'était pas vraiment le reflet de l'opinion publique car parfois les conversations sur Twitter étaient plus démocrates que ce que les sondages prédisaient tandis que d'autres fois, c'était le contraire.
Plus précisément, quand il s'agissait d'analyser les questions politiques telles que le droit des homosexuels ou la réélection du président Obama, les réactions sur Twitter étaient plus démocrates. A l'inverse, lorsque les questions politiques étaient plus tendues, comme la nomination de John Kerry au poste de secrétaire d'Etat, les réactions étaient plutôt conservatrices.
Voici un premier graphique réalisé par Pew montrant que, même lorsque l'opinion publique était défavorable à Obama, la sphère Twitter continuait à le supporter. Par exemple, après le premier débat télévisé, alors que la presse et les médias relataient la défaite d'Obama, Twitter défendait âprement son président (20% de la population positive contre 59% sur Twitter).
A l'inverse, d'autres fois, l'opinion publique était plutôt pro-Obama alors que les réactions sur Twitter étaient moins prononcées. Ce fût notamment le cas lors de la nomination de John Kerry au poste de secrétaire d'Etat : l'opinion publique était positive à 39% mais les réactions positives sur Twitter n'ont atteint que 6% !
Autrement dit, Twitter n'est pas un bon indicateur de l'opinion publique tout simplement car la population active sur le service de micro-blogging n'est pas représentative de la population.
Via Pew et TechCrunch